Grâce à notre partenariat récent avec la Caisse Nationale d’Assurance Maladie , une communication par mail a été faite auprès d’un nombre très important d’usagers de l’Assurance Maladie au début du mois de juillet dernier. Cette campagne a été ciblée auprès d’une population qui se distingue par les particularités suivantes (nous travaillons actuellement avec l’Assurance Maladie afin de corriger ce décalage pour les prochaines campagnes) :
Avant communication CNAM | Après communication CNAM | |
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Sexe |
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Âge |
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Lieux de vie |
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Types de handicap |
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Cette différence nous amène à remarquer deux phénomènes qui impactent les résultats de ce trimestre :
- une personne sollicitée pour répondre au questionnaire répond volontiers sur sa satisfaction, alors que celles qui répondent spontanément ont tendance à marquer plus radicalement leurs difficultés d’accès aux soins ;
- les populations sous représentées ou absentes des nouveaux profils correspondaient aux personnes n’ayant pas ou peu de satisfaction dans leur accès au soin : les personnes de 10 à 45 ans, celles vivant dans le monde ordinaire accompagnées par le médico-social, et certains types de handicaps qui rencontrent des difficultés particulières.
C’est ainsi que l’on remarque un taux de personnes soignées bien supérieur sur cette dernière période, de l’ordre de 85 % contre 67 % au deuxième trimestre 2021. Ce bon résultat est lié d’une part au progrès réalisé par les soignants et d’autre part aux raisons des modifications de comportement des répondants.
Le taux de refus de soin reste très élevé et dépasse 13 %, avec un taux d’abandon des soins particulièrement élevé, de l’ordre de 30 %.
Vous remarquerez par ailleurs que nous avons revu en profondeur la disposition et la forme des différentes données, afin de nous concentrer sur des aspects plus précis du parcours de soin et vous présenter les situations qui nous semblent les plus importantes d’une façon plus facile à comprendre.
C’est dans cette intention que nous vous présentons désormais les différents lieux de soin fréquentés par les personnes soignées comparés aux refus dans ces mêmes lieux. Grâce à la question flash posée par la CNAM, cette même comparaison a été faite pour les médecins spécialistes en ville.
On constate une évolution sensible de la fréquentation de l’hôpital tant sur le plan des urgences que des services, et le refus de soin dans les services reste encore très élevé.
Une présentation nouvelle du parcours du soin à l’hôpital permet aujourd’hui de voir que l’hôpital atteint 36 % de la demande de soin. 10 % des soins sont réalisés par les urgences et 21 % par les services.
On remarque dans les types de soins prodigués une régularité quant à l’ensemble des soins liés au handicap, qui représentent entre 15 et 20 % des besoins de soin, tandis que le reste des soins deviennent des soins courants et répétitifs.
Les raisons d’abandon de soin nous montrent que les refus deviennent la première cause d’abandon, tandis que le découragement et les difficultés trop importantes d’accès au soin font du manque d’envie de se soigner la deuxième raison la plus importante.
C’est en accord avec les personnes vivant avec handicap que nous avons modifié le terme de « médecin référent » en « médecin traitant », plus couramment utilisé dans la population générale. Le manque de médecin traitant a pour conséquence un taux de soin réduit à 50 % contre 86 % pour ceux ayant un médecin traitant. Le taux de vaccination selon le type de handicap est également remarquable, avec une vaccination complète à 81 % pour les personnes vivant avec un handicap moteur contre 64 % pour les personnes vivant avec un trouble du spectre autistique.
Nous retenons ainsi que l’ensemble des résultats montre une qualité croissante des soins, également visible dans l’accompagnement et l’explication des soins. Il reste aujourd’hui un progrès attendu dans la prise en compte de la douleur.