Découvrez dès aujourd'hui les résultats complets du baromètre en téléchargeant l'application mobile pour smartphones iPhone et Android.
Le premier trimestre 2021 est marqué par une période évidemment difficile pour l’accès aux soins en général. Si les deux premiers mois de l’année ont vu la qualité de l’accès aux soins comme le nombre de nos répondants progresser, le mois de mars s’est montré plus compliqué, notamment en raison des restrictions sanitaires successivement mises en place.
Pour la première fois dans nos mesures, malgré tout, nous atteignons à l’échelle nationale un taux de 60,8 % de personnes soignées. Avec 5 683 questionnaires recueillis, soit 1 300 de plus qu’au trimestre précédent, nous nous réjouissons de cet intérêt croissant pour le questionnaire Handifaction et remercions chacun des répondants pour leur participation à notre outil qui s’inscrit pleinement dans son but de démocratie sanitaire.
Chacune des régions a vu son nombre de répondants progresser. Comme l’on a pu le voir par le passé sur certains départements, cette augmentation s’accompagne d’une augmentation de leur taux d’accès aux soins. Ce lien entre nombre de répondants et qualité de l'accès aux soins montre une implication toujours plus importante des régions dans l’amélioration de l’accès aux soins des personnes vivant avec un handicap. Cela est notamment permis par des départements moteurs, qui montrent l'exemple dans chaque région.
Malgré une période toujours particulièrement difficile, les progrès dans l’accès aux soins continuent de se faire ressentir. Tous les acteurs du soin et de l’accompagnement ont témoigné d’un engagement marqué concernant les soins liés à la Covid-19, qui représentent désormais plus d’un acte de soin sur 5, et qui ont pu être correctement effectués à hauteur de 70,5 % (contre 52,1 % au trimestre précédent). Les médecins généralistes restent de plus en première ligne avec plus de 35 % des actes de soin.
On peut également noter que la crise n’a pas fait faillir le bon taux de soin des personnes vivant avec un handicap en établissement social ou médico-social, et c’est dans le milieu ordinaire, parmi les personnes vivant seules ou en famille, que le manque d’accès aux soins s’est fait le plus cruellement ressentir.
En ce qui concerne la globalité de la population, nous pouvons remarquer une nette amélioration du taux d’abandons de recherche de soin (qui passe de 25,4 % à 22,5 %) malgré un taux de refus de soin stable (qui passe de 18,8 % à 18,7 %). Un progrès se fait néanmoins attendre dans la conjugaison du soin et de l’accompagnement, puisqu’un abandon de soins sur 2 est dû à un défaut d’accompagnement.
Chaque catégorie de soignant a progressé dans son acceptation de l’accompagnement et dans les explications données sur les soins, ce qui constitue une amélioration fondamentale pour les personnes vivant avec un handicap pour lesquelles c’est un souhait majeur et récurrent.
Seule la prise en compte de la douleur continue de baisser (à 26,8 %, contre 27,6 % au trimestre précédent), surtout pour les personnes vivant avec des handicaps intellectuels, cognitifs et psychiques. Ces personnes se révèlent être délaissées et ont toujours beaucoup de mal à se faire soigner et ce quel que soit le type de soignant et les différents lieux de soins considérés.